Mors, briderie, contact, équitation :

Zoom sur…

Comment ça marche ?

Les « Zoom sur… » sont des posts brefs sur les thématiques du mors, de la briderie et du contact en général. Il vous suffit de cliquer sur le thème ci-dessous (ou appuyer, si vous êtes sur tablette ou téléphone) pour que la page défile. Vous pouvez déplier un ou plusieurs « Zooms », lire, revenir plus tard, mais aussi faire découvrir cet espace à d’autres cavaliers grâce aux boutons de partage à côté du titre  !

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Le mors

C'est l'outil le plus utilisé actuellement par les cavaliers à travers le monde sur les 3 disciplines olympiques et en équitation de travail. Source de nombreux débats entre les cavaliers, c'est aussi un outil qui divise. la faute, souvent, à de fausses informations circulant à leur propos ou à des idées reçues qui traversent les générations. Ici, on prend sa machette à bon sens et on débroussaille cette jungle d'informations ensemble, en format bref !

Image @ergoequine, toute utilisation et reproduction est strictement interdite.
 
« Bouche sensible ? Met un mors en caoutchouc ! »,
« Jeune cheval ? Il faut des mors très épais pour être plus doux »…
 
Et si nous remettions en question ces croyances selon lesquelles «les mors épais sont moins sévères/plus doux que les mors fins » ? (c’est une question rhétorique)
 
S’il est séduisant de penser que plus le mors a de gros canons, plus il est confortable, la réalité est en fait moins catégorique. Et cette idée reçue peut faire des dégâts 🧐
 
Ce qui peut rendre des canons de mors « confortables » (en dehors de votre équitation) c’est l’augmentation de la surface d’appui. Mais cette augmentation de surface n’a finalement qu’un lien très bancal avec le diamètre des canons d’un mors.
Alors qu’avec leur forme : oui !
 
En effet, si l’on s’occupe uniquement de la grosseur du mors sans se soucier de sa forme – comme sur l’image d’illustration – on prend le risque de prendre TROP de place dans la cavité buccale. Et une langue qui est écrasée, c’est une langue qui ne peut pas bouger librement 👅Avec tous les soucis que ça implique au niveau de la mobilité !
 
Il faut également garder à l’esprit que votre cheval doit pouvoir fermer naturellement la bouche, pour assurer les mouvements de déglutition et ne pas gêner l’alternance avec la respiration. Mais aussi que jamais ô grand jamais l’épaisseur seule d’un mors ne saura garantir la « douceur » du contact.
 
Pour en apprendre plus sur ces histoires de diamètre vs. forme pour augmenter la surface d’appui du mors, ça se passe sur le blog : https://www.bit-fitting.fr/la-parabole-du-sac-de-courses-mors-epais-doux-mors-fins-durs/
Et pour en savoir plus sur cette histoire de langue immobile qui pose soucis, c’est ici : https://www.bit-fitting.fr/mors-liberez-la-langue/

Il faut savoir qu’en moyenne, chez le cheval, l’espace entre les barres (espace sans dents dans la bouche du cheval) supérieures & inférieures est de 34 mm (à ± 4 mm), quelle que soit la taille du poney ou du cheval. D’os à os.
 
En ajoutant à cela les muqueuses, plus ou moins épaisses, le palais plus ou moins bas et la langue, plus ou moins volumineuse (mais souvent + !) : toute la place à l’endroit du mors est déjà saturée. Cela signifie que dans cet espace la langue est déjà compressée, un peu, avant même que soit faite la moindre action sur les rênes 👅
 
Petit exemple : si l’on prend un mors dont le diamètre des canons, ronds, est de 16 mm, on obtient une compression théorique de 47% de la langue.
Canons ⌀20 mm = 58%.
Canons ⌀ 22 mm = 64%
😱
 
…Alors attention !
Cette compression est dite « théorique ». Donc, elle ne reflète pas tout à fait la réalité, car elle ignore un certain nombre de variables pouvant l’influencer. En effet, ce calcul ne prend pas en compte la capacité de résistance (surpuissante) et de déformation de la langue, ni la motricité volontaire de ce muscle, ni sa (fabuleuse) isotropie. Et lorsque l’on utilise une codification à base de pression et d’absence de pression, ces propriétés sont plutôt bienvenues.
En outre, cette approximation est formulée dans une situation où nous aurions des canons de mors dont la section est ronde et non avec des formes performantes dans la répartition des pressions et l’encombrement (voir l’article de blog dédié sur le site « La parabole du sac de courses » : https://www.bit-fitting.fr/la-parabole-du-sac-de-courses-mors-epais-doux-mors-fins-durs/).
 
C’est tout de même intéressant à garder en tête pour s’expliquer toujours plus pourquoi l’objectif est de libérer la langue en priorité, de lui laisser le max de place et permettre au cheval de la bouger et l’utiliser librement 👌
 
Et sur l’image d’illustration (de mon cru, ça veut dire qu’il faut pas la voler, c’est mal. Merci) j’ai essayé de représenter la langue telle qu’elle est vraiment dans la bouche : vo-lu-mi-neu-se !

Identifier que son mors ne convient pas, c’est assez facile.
Dans ce post, nous allons nous pencher sur la question inverse, sur les éléments qui permettent de s’assurer que structurellement (techniquement c’est un chouille plus compliqué pour un post) son mors convient.
 
Avoir un mors qui convient, c’est quoi déjà ? 🤔
C’est garantir le respect des structures buccales de votre cheval et la pleine mobilité des différentes charnières articulaires. Pour s’assurer du respect des structures buccales de votre cheval, il existe 2 règles.
– La première, c’est de ne JAMAIS toucher les dents avec le mors. Aucun mors n’est sensé entrer en contact avec les dents, extrêmement sensibles, de votre cheval (plus d’infos ici), ni rênes détendues, ni rênes tendues.
– La seconde, en égalité totale avec celle-ci, c’est de dégager suffisamment de place pour la langue sous le mors.
 
La langue est en effet une passerelle quasi-directe vers d’autres structures très éloignées dans le corps du cheval 👅 Ainsi, une contrainte dans son mouvement peut contrarier de façon réelle et sérieuse le fonctionnement des chaînes posturales qui y sont reliées. Vous trouverez toutes les infos sur ces mécanismes essentiels à un fonctionnement moteur sain (et serein) dans cet article.
 
Mais alors concrètement comment on fait ?
Laisser suffisamment de place à la langue pour garantir la mobilité, c’est une histoire de structures, d’épaisseurs, de formes… Vous pouvez trouver toutes les infos nécessaires sur la page « Les bases » et dans le dossier consacré au « Mors et jeune cheval » (en attendant une synthèse plus générale à venir.) 
Quand à l’assurance que le mors de touche pas les dents, c’est une affaire de réglages ! Et vous trouverez toutes les infos pour officier dans cet article.

Le mors meroth passe dans la bouche et est bouclé sous la barbe à la manière d’une gourmette, permettant de se passer de bridon.

Sur le papier, l’idée est séduisante. C’est néanmoins un outil à multiples précautions d’usages.

Ce mors ne dégage hélas pas suffisamment de place pour la langue. Dépourvu de passage, sa souplesse ne suffit pas à créer l’espace, le mors étant maintenu en fond de bouche par la gourmette. Il est en outre généralement plat, basculant sur la tranche sous l’action des rênes (certains sont inclinés, «mieux» mais toujours pas optimal). L’angle de fonctionnement, la gourmette et la forme du mors rendent ainsi les actions liées au contact assez floues et non-dissociées (voir post sur les brisures ou page « Les bases » du site). Il vous faudra donc avoir de quoi compléter vos aides latérales avec efficacité

☝️ Le cuir, généralement tanné végétal offre une surface confortable en termes d’accueil. Il faut en revanche être alerte sur le fait que le tannage, même végétal, fait entrer en jeu des produits nocifs et corrosifs (pelin, chaux, sels, acides, dégraissants…). L’innocuité d’éventuels résiduels n’est pas connue, car non étudiée en milieu salivaire. Il faut également un nettoyage et un entretien minutieux pour ne pas perturber l’équilibre du microbiote buccal et conserver la souplesse du matériau.

Enfin : ⚠ ! Le meroth s’utilise sans filet. Et donc aucun montant pour le soutenir/orienter et aucune chance de disperser les pressions au travers du bridon. La contrainte – au sens de forces – exercée sur un meroth, est directement et uniquement exercée sur la mandibule. Cette dernière est un énorme bras de levier et au bout il y a les ATM, centre logistico-equilibro-nerveux du cheval… Gare aux errances de vos mains dans cette configuration !

De mon point de vue, l’usage de ce mors devrait donc être conditionné par un besoin ne pouvant être résolu d’aucune autre manière possible ET dans des conditions minimisant le risque de blessure.

Si vous avez un jeune cheval ou un cheval d’âge plus avancé en réeducation ou qui découvre le mors, (y’en a pas que pour les d’jeuns ici (oui, jai dit d’jeuns)), vient forcément à un moment ou un autre la question : « Par quel mors je commence ? ».

Cette question est normale et assez fondamentale et pour y répondre, quoi de mieux qu’un cheminement logique ? Car répondre à cette question, c’est en fait répondre à :

« De quoi avons nous besoin, maintenant, mon cheval et moi ? »

Le jeune cheval a une quantité astronomique de choses à apprendre. C’est aussi le cas du cheval d’âge qui découvre pour la première fois l’outil et pour le cheval en réeducation par ailleurs. Parmi toutes ces infos, il y en a certaines qui mangent particulièrement de la bande passante : la gestion de son équilibre, du rythme et des nombreux stimuli émanant de l’humain qui subitement se retrouve sur son dos en tête 🤯. La priorité ne va donc pas du tout être de gérer des dizaines de stimulations supplémentaires émanant du mors. Ni de chercher des échappatoires à un inconfort.

💣 Plutôt que de désamorcer une bombe, on va préférer qu’il n’y ait pas de bombe…Du tout ! Pas l’temps de niaiser comme dirait l’autre.

Voilà donc le but du jeu pour ce « premier mors ». Il nous faut un subtil mélange de :
– Confort = que l’outil soit immédiatement acceptable et accepté,
– Clarté = que l’outil ne crée pas trop d’informations ou d’informations parasites,
– Liberté = permettre dans le même temps au jeune cheval d’explorer les mouvements mandibulaires qui peuvent lui être utile dans son mouvement. Sans contraintes !

On va donc chercher quelque chose qui est à l’équilibre et intriqué dans ce delta de besoins.

Et pour savoir comment carractériser et répondre à ces besoins, rendez-vous sur le blog dans le Dossier Spécial : Mors et Jeune Cheval 🤓 : https://www.bit-fitting.fr/mors-et-jeune-cheval-lequel-qua…/

Objet controversé, boudé ou au contraire encensé, la bride fait couler beaucoup d’encre. Ici, on va se placer, comme toujours, du côté du pratico-pratique.

☝️ First : la bride n’est pas une nécessité, un « but à atteindre », un « accomplissement ». La bride fait partie des outils envisageables, SI on est prêt techniquement à en faire usage et SI on en ressent le besoin. Il est possible d’aller très loin dans le dressage d’un cheval sans que ce besoin se fasse ressentir, tout comme l’inverse peut se révéler vrai également. Le tout c’est que si on en fait usage, cet usage soit correct : le bon matériel, bien réglé, bien utilisé et sécure pour le cheval.

Quel avantage par rapport à un bridon classique ?
Une bride apporte un mors supplémentaire. 2 embouchures, ça veut dire + de stimuli et + d’association de stimuli possibles, où chaque mors a une gamme de codes propre appelant des réponses différentes. En bref : la bride est un outil technique avec une codification riche.

Pour fonctionner correctement et apporter de la nuance aux actions des deux embouchures, il faut veiller à ce qu’elles soient parfaitement séparées. Si elles sont trop proches l’une de l’autre ou se chevauchent (ce qui est le cas dans pas mal de bouche, malheureusement), on crée un seul “bloc”, comme un très gros mors. Non seulement ce n’est pas confortable, mais en plus c’est pas clair du tout. Donc, il faut associer un mors de filet de bride et un mors de bride qui permettent cette dissociation, pour que le cheval puisse distinguer de quel mors proviennent les informations et y répondre efficacement.

👀 Je termine ce post par un « fun fact », histoire de se la péter au prochain apéro des écuries : l’invention et les premiers usages de la bride sont attribués à Frederico Grisone, écuyer Italien du XVIe siècle. Elle était originellement composée de rênes bilatérales accrochées à une muserolle (équivalent du side-pull) et d’un mors à branche dans la bouche.

L'image décrit quel repères prendre pour mesure longueur, diamètre et taille d'anneaux du mors

Vous avez déjà vu un tableau de tailles du style « Poney de 1,40m = 125 cm », « Cheval de plus de 1,60m = 135 cm » ? Et avoir déjà vu en réalité des poneys porter un mors de 135 mm et d’immenses chevaux porter du 115 mm ?

Bon.
On a bien rigolé avec ces trucs de tailles de bouche selon la taille du cheval, mais il va peut-être falloir trouver quelque chose d’un chouilla plus pertinent, non ?

Eh bien dans ce post : je n’ai pas de réponse. Oui, oui, vous avez bien lu ! Mais j’ai toujours une petite explication 😌

Comme vous le savez (parce que c’est dit ici à longueur de temps) le mors repose en grande majorité sur la très volumineuse langue. Et, comme vous le savez aussi, la langue est un matériau hautement déformable et ce, en plusieurs directions simultanées. Cela veut aussi dire, qu’en fonction de « quoi et comment » on va venir la « charger », elle va se déformer + ou – ; dans une direction + ou – qu’une autre…Et cette variation va se répercuter sur les matériaux souples environnants : les lèvres.

• Si la langue reste bien au milieu de la bouche, sous les canons, avec un appui assez minimal (par ex : canons très cintrés) -> Le mors peut tailler plus petit qu’à l’accoutumée
• Si la langue est peu dégagée -> Répartition vers l’extérieur de la bouche -> Pousse les lèvres ->> Le mors peut tailler plus grand que d’habitude

Voilà pourquoi je n’ai pas d’astuces. Évidement, si la forme générale du mors varie peu ET/OU que la répartition est la même, on observera très peu de variations. Mais parfois, il peut y en avoir une grande, parfois jusqu’à 1 taille et demi !

 La taille du mors change aussi selon le type d’anneaux : libres ou fixes !

Deux conseils en cas de doute :
1) Essayer. Beaucoup de vendeurs font de la location, c’est carrément une bonne idée de s’en servir
2) Entre 2 tailles, prendre toujours la plus grande. il vaut mieux un peu trop grand qu’un peu trop petit

un mors droit, un simple brisure et un double brisure posés l'un au dessus de l'autreeQuelles sont les différences ? Et bien il y en a deux :

  1.  La dissociation latérale 👐
  2. La vitesse des stimuli 🚀

Pour tout le reste, on peut trouver des choses très similaires sur ces 3 types de mors ; voire avoir des designs strictement identiques, indépendamment du nombre de brisure. Sauf sur ces deux caractéristiques là.

La dissociation latérale, c’est la possibilité de différencier la rêne gauche et la rêne droite dans les actions, « de quel côté ça se passe ». Les mors droit n’en ont aucune : les demandes faites via la rêne droite ou la gauche font bouger tout le mors. Il faut alors compléter sa demande par d’autres aides, mieux dissociées, comme les actions de jambe ou le poids du corps. Les mors simple brisure en permettent une meilleure, tout en étant encore relativement « discrets ». Les mors double brisure la clarifient, avec des actions unilatérales nettement différenciées entre rêne gauche et droite.

La vitesse c’est à quelle rapidité les canons bougent et reviennent en place pendant une action. Cela a une incidence sur clarté des demandes mais aussi sur le nombre de stimuli pouvant être identifiés par le cheval dans le langage du contact. Grossièrement, les mors droits sont plutôt « lents » et les doubles plutôt « rapides ». On serait tenté de se dire alors qu’il vaut mieux un mors plutôt rapide, bien dissocié et beaucoup de stimuli dispos n’est-ce-pas ? Et bien ça n’est pas toujours le cas ! ☝️ C’est encore une fois une question de préférences, de cheval, mais aussi de clarté et de « sécurité ». Si votre contact n’est pas très sûr par exemple, la mobilité et la rapidité du mors risquent plutôt desservir vos intentions par exemple.

Si l’on est pas très sûr, commencer par tester un simple brisure peut constituer une expérience intéressante (à condition que les canons de ce dernier soient symétriques ! 📐). Plus d’infos sur le blog, dans l’article « Influence de la main dominante sur la tension des rênes » 📘

mors simple brisure

Allons droit au but : si les mors simple brisure (SB) ont pu « pointer » dans le palais un jour, ça ne devrait – normalement – plus être le cas. Les techniques de production on évolué, les formes se sont adoucies et les jonctions savent aujourd’hui se faire plus discrètes que dans les années 70-80-90.

Mais les idées reçues ont la vie dure et la circulation d’images et vidéos sur le sujet pour le moins erronées n’ont pas aidé à s’en défaire : mors placés dans la bouche sans bridon pour les y tenir, sans rênes pour agir dessus, dans des angles pour le moins curieux et parfois même en ignorant l’énorme langue qu’il y a normalement dessous et cheval qu’il y a autour… 🤦‍♀️ pas très précis tout ça.

Avec un matériel adapté + correctement ajusté et dans des conditions normales d’équitation : il est difficile, voire impossible, de faire apparaître une telle situation. Vous pouvez en apprendre plus dans cet article de blog.

Ceci étant dit, un mors SB aura plus de facilité à être inconfortable pour le cheval si la forme de l’embouchure est mal choisie (mais ça, c’est comme tout !) car sa mobilité est réduite comparée aux mors comprenant deux brisures. Il y a moins de possibilités de se soustraire d’un inconfort et il est donc particulièrement important d’avoir un outil bien adapté dès le départ (tout comme les mors droits et comme tous les mors dans un monde parfait).

Voici quelques indications générales : Cherchez un mors SB dont les canons sont SYMETRIQUES (soit LE problème des mors SB « pas chers » trouvés en sellerie), dont la brisure centrale ne soit pas trop volumineuse, dont les canons ne soient pas trop épais (<= à 16 mm sur une section de canon ronde) et légèrement voire franchement incurvés. Privilégiez les anneaux libres (chantilly) si vous avez un doute.

« Fun » (pas si fun) fact : Les premiers mors simple brisures (environ -900 ; -750 avant J.C) faisaient entre 180 et 300 mm de long 😱 Là, ils pouvaient blesser de leur présence (mais le confort du cheval était pas la priorité à l’époque..!)

 
Soit vous l’avez expérimenté lors d’une séance ou de vos propres essais ; soit vous l’avez vu sur d’autres chevaux. Quand on change le mors, d’autres changements peuvent opérer en même temps dans le schéma postural et/ou locomoteur de votre cheval. Ça se voit et ça se sent ; mais… Pourquoi ? 🤔
 
Une théorie est au centre de mon travail et de la modélisations des comportements des embouchures que j’opère pour travailler. Loin d’être un secret, je vous propose d’explorer avec moi ces liaisons ! La clé de la réponse à cette question se trouve dans le processus hyoïdien et la région des ATM. Et le processus hyoïdien est un immense carrefour de la mobilité.
 
Appendu entre les mandibules, plusieurs muscles viennent s’insérer dessus et autour ; notamment des muscles longs du sternum et des épaules. Ces muscles sont eux mêmes connectés à d’autres, jusqu’aux chaînes musculaires postérieures. Hors, tout ce beau monde est connecté à un élément : la langue (oui, encore elle !). Elle est connectée à l’hyoïde via le processus lingual et, par conséquent, au reste du corps du cheval.
 
Quant au mors, il est le seul élément à entrer en contact direct avec elle. C’est pourquoi on peut changer autant de paramètres dans l’équilibre et la locomotion du cheval en changeant de mors.
 
Pour une exploration plus complète vous pouvez aller lire l’article intitulé « Libérez la langue ! » 
 
Certaines embouchures ont tendance à s’oxyder en présence d’humidité 💧. Si cette oxydation est normale au contact de l’air et de la salive, on entend et voit souvent ceci : si votre mors s’oxyde, alors votre cheval salive, alors il est décontracté. Alors euuuh…Oui mais non.
C’est pas si simple :
  • Estimer que si un cheval salive, il est forcément décontracté est un peu simpliste.
  • Estimer que c’est l’oxydation qui provoque la salivation est… Simpliste aussi (décidément). La captation des ions métalliques par les papilles gustatives peut provoquer une insalivation ; sécrétion de salive qui permet d’humecter les aliments. Rien de bien dingue, quoi.
  • Pour l’instant, la seule étude qui ait été menée sur le sujet (J Manfredi, HM Clayton and FJ Derksen, 2005, Equine and Comparative Exercise Physiology) ne trouve pas de lien significatif entre fréquences de déglutition et type d’outils ; à la fois entre les mors…mais aussi entre mors et « sans mors » ! Donc quid du matériau dans la bouche si un side-pull « fait » saliver pareil ?
  • C’est aussi admettre que la salivation est un préalable à la décontraction. Alors qu’en vrai ; bah on n’en sait rien ! Puisqu’on ne sait pas si la déglutition (et la mobilité de la mâchoire !) est préalable ou conséquence de la décontraction.

Voilà, voilà.

Donc avoir un mors qui s’oxyde car son matériau est sensible à l’humidité (gardez le au sec !) : c’est oui. Écouter les sirènes du marketing et associer oxydation et décontraction : c’est non ! 😉

 
Caoutchouc, résines, plastiques, gels…Il n’en manque pas sur le marché. Mais attention, il y a quand même quelques points de vigilance à observer avant de foncer tête baissée !
 
C’était la guerre et d’un coup votre cheval est plus stable ? C’est bien normal.
Par ex : si vous passez d’un mors très mobile (simple, double brisure) à un mors droit et souple : il prend + de volume dans la cavité buccale et il ne bouge plus ! Vous supprimez donc les mouvements indésirables éventuels, les stimuli incompris. Cela peut aussi contraindre le mouvement de la langue : votre cheval fonctionne dans un équilibre horizontal (et risque de peser sur les épaules, si c’est déjà sa tendance), bouche verrouillée ; ce qui vous donne l’impression de stabilité (mais c’est plutôt du verrouillage et c’est dommage).
 
Ces mors manquent également de « vitesse » et peuvent créer un décalage entre la demande et la captation du stimuli, un manque de précision qui peut vous embêter ! Les autres aides doivent être au top en parallèle pour compenser l’absence de dissociation latérale et l’imprécision des stimuli.
 
Enfin, point innocuité : le caoutchouc peut provoquer des allergies de contact. Aucune résine/plastique même « alimentaire » n’a été testé pour une utilisation prolongée en milieu en milieu humide ionique enzymatique (salivaire). On ne connaît donc pas les éventuels risques liés à leur utilisation !
 
Pour résumer : les mors mous/souple pourquoi pas, MAIS en ayant bien tout ça en tête, un équilibre pas trop foireux et des réponses au poil aux autres aides ! Et un design qui puisse un minimum dégager la langue c’est mieux.
 
Sinon, les problèmes de contact initiaux reviendront au galop dans quelques temps…(tu l’as ? 🏇)
 
Généralement, quand je demande aux cavaliers qu’est-ce qu’ils estiment être un mors « simple », vous me répondez fréquemment : « Bah, je sais pas moi, un mors tout bête, anneaux simples, simple brisure…? ». On retrouve un paquet de fois le mot « simple », le remarquez-vous ?
 
¯\(°_o)/¯
 
En fait, en équitation, on se rend assez vite compte que « l’ergonomique » et « l’anatomique » clefs en main et convenant à tous les chevaux n’existent pas (#argumentairecommercialtoutpété). Qu’on se le dise : comment un produit conçu sur un échantillon morphologique restreint (voire unique !) pourrait convenir à toutes les merveilleuses variations morphologiques individuelles ?
C’est impossible.
 
Certes chez certains chevaux la complexité et l’unicité d’un design sont salvateurs mais en fait, pour une grande majorité, on revient à des choses simples. Basiques. Alors c’est quoi, en vrai, un mors ou un bridon « simple » ?
De mon point de vue – et en tant que grande amoureuse des questions d’ergonomie – ce qui est simple, c’est ce qui est ADAPTÉ.
 
Au niveau du matériel sportif, quel que soit le sport d’ailleurs, ça n’est ni le nom de la marque ni la complexité du produit qui fait son efficacité. C’est son adaptabilité, en tout premier lieu, mais aussi sa technicité. L’ergonomie tourne majoritairement autour de ce genre de critères.
 
Avant de complexifier quoi que ce soit (et augmenter, de fait, le prix !) il est bon de reprendre “depuis le début”, prendre le bout du bon côté.
La logique fait souvent le reste.

« Les mors épais sont moins sévères/plus doux que les mors fins ».
Qui n’a jamais entendu ceci ?
Qui n’a jamais vu cette cette phrase en application directe ; notament chez les jeunes chevaux ?
 
Cette idée reçue (eh oui, ç’en est une !) associe épaisseur du mors avec surface de contact et avec répartition de la pression 🤝 . Si cela semble être logique sur le papier, c’est une assertion un peu trop simpliste pour la réalité et qui a fait (et continue de faire) beaucoup de dégâts.
 
En effet, la compression théorique d’une embouchure de section ronde ⌀ >18 mm compresse déjà la langue au repos de près de 52%. C’est beaucoup ! Et ça équivaut pas mal à se tirer une balle dans le pied quand on sait à quel point la mobilité de la langue est importante pour le mouvement et l’équitation. En réalité, donc, ce qui fait vraiment augmenter ou diminuer la surface de contact du mors, est plus sa forme que sa grosseur. À section égale, un canon doté d’un méplat dotera l’embouchure d’une bien plus grande surface de contact qu’un canon de section ronde qui n’en aurait pas.
Vous pouvez en apprendre plus à propos de cette histoire de formes et d’épaisseur dans l’article de blog dédié.
 
En tous les cas il faut toujours garder à l’esprit 3 choses :  votre cheval DOIT pouvoir fermer naturellement la bouche : s’il n’y arrive pas avec le mors, c’est que ce dernier est bigrement trop épais ! Ensuite, la langue doit pouvoir être libre et vivre sa vie de langue sans contrainte. Et enfin, jamais l’épaisseur seule d’un mors ne saura garantir la « douceur » du contact
 
Sus aux gros mors ! (Holala, de mieux en mieux mes phrases d’accroche)
 
Plébiscité pour son action de releveur de l’encolure, réputé être abaisseur, vendu pour ces effets sur la nuque… Ce mors a décidément des allures de baguette magique. Dixit les revendeurs : « le mors baucher, en basculant sous l’action des rênes, crée une pression sur la nuque ». C’est ceci qui lui permettrai les effets évoqués plus haut.
 
Sauf que c’est faux 🙊
 
Cet argumentaire, construit à une époque où le baucher ne ressemblait pas vraiment à son contemporain et admettant des points de pivot fixes, est en effet erroné. La bouche du cheval est ce que l’on appelle un « pivot flottant ». On quitte les points de pivot fixes de Newton pour Archimède et ses fluide (pas ceux du gars hein, la physique des fluides).
 
Le matériau sur lequel repose et agis le mors via les mains du cavalier est souple, élastique et déformable ; ce qui ne permet pas d’appliquer un effet un torque ou de levier stricto-sensus. Les montants du mors aussi sont souples. Quant au mors, en plus de tourner sous l’action des rênes, il remonte le long de la langue (en direction de la nuque). La force transmise aux montants du mors les font bouger. Dans le cas du mors baucher, ces derniers s’écartent de la tête du cheval. La « transmission » de la force s’en trouve alors modifiée.
 
Pour couronner le tout, au bout de ces montants, je vous le donne en mille : la nuque est elle aussi un pivot flottant. En conclusion, le baucher n’augmente pas la pression sur la nuque et a même tendance à la supprimer ! Oui, la supprimer. Il n’en demeure pas moins que le baucher a quand même des caractéristiques intéressantes et se révèle parfois être un outil qui apporte un vrai plus. Certains chevaux l’adorent, d’autres le détestent, d’autres l’aiment un temps et c’est tout…Mais en général le « oui ou non » est très marqué ! Vous pouvez en apprendre plus juste là !
 
Pensez-vous à nettoyer le mors après chaque usage ? 
Outre l’aspect peu ragoûtant pour le cheval de l’objet plein de muscus, le manque de nettoyage peut poser plusieurs problèmes :
 
– Le microbiote buccal du cheval est un système complexe. La salive présente sur le mors et laissée séchée à l’air libre constitue un nid douillet pour les bactéries et germes de passage qui se retrouveront dans la bouche de votre cheval, pouvant déséquilibrer ce microbiote ou provoquer des infections. Note générale : si votre cheval pue du bec, c’est qu’il a un problème ! L’haleine d’un équidé est normalement assez neutre.
 
– Le cheval n’aura probablement pas envie de se laisser mettre le mors dans la bouche dans cet état et le refus peut devenir catégorique (association négative).
 
– La ou les articulation(s) du mors peuvent s’en trouver contraintes, les anneaux coulissent moins bien, les charnières sont moins souples.
 
– Les matériaux peuvent s’abîmer, notamment certains alliages sensibles à l’humidité, les caoutchoucs et les polymères.
 
En bref, nettoyez vos mors ! (ça a l’air d’une insulte, mais non).
Un coup sous le jet d’eau ou dans un seau dont l’eau est changée à chaque usage et un séchage correct avec un chiffon dédié à cet usage limite déjà grandement ces risques. Inutile de « désinfecter » si votre mors ne va dans la bouche que d’un cheval et surtout pas d’antiseptique (a serait bête d’aller buter les « bonnes bactéries » au passage..!). Eau, liquide vaisselle et séchage feront très bien l’affaire ! En outre, ces quelques précautions peuvent allonger considérablement la durée de vie de votre matériel.
 
Allez zou ! Et qu’ça brille ! ✨
Peut-être le savez-vous maintenant, mais je vais le rappeler si il y a des p’tits nouveau ici : j’adore les mors simple brisure 💕
 
Ils permettent la dissociation latérale (droite-gauche) des actions de main, tout en ayant un nombre limité de stimuli et en ne créant pas trop de mouvements localement en bouche. En outre, ils peuvent aider à agir de manière symétrique.
 
Bref, ils sont particulièrement intéressants chez les cavaliers/chevaux asymétriques, les chevaux pas très en confiance sur la main, les jeunes en apprentissage et bien plus encore.
 
MAIS. Il y a un mais.
Énormément de mors simple brisure sur le marché sont…asymétriques. Et ça c’est assez un drame, puisque si l’embouchure n’est pas intrinsèquement symétrique ; on risque de se retrouver justement avec des problèmes de latéralité.
Ceci est dû majoritairement à la limitation des coûts de production…Et donc entre autres le manque de contrôle dimensionnel régulier des moules de fabrication.
 
Soyez donc très attentifs lorsque vous achetez un mors simple brisure et n’hésitez pas à contrôler la symétrie des deux canons (avec des instruments si possible, les 2 canons ne sont pas dans le même sens donc méfiez-vous des effets d’optique !).
 
Vous pouvez aussi vous tourner vers des grandes marques attentives à la qualité de leurs moules de fabrication comme Neue Schule ou Bombers Equestrian, qui vérifient régulièrement leur métrologie.
 
Il y en a tellement qu’il est très facile de s’y perdre et les comparatifs ne sont pas toujours…convaincants 🤨.
 
Si je vous disais que beaucoup d’anneaux ont la même fonction ? On distingue les anneaux libres (chantilly, 4 anneaux…), fixes (olives, verduns, aiguilles, spatules, baucher…), semi-libres (pessoa, 3 anneaux, chantilly à passes…) et les branches (pelham, mors de bride…), toujours accompagnés d’une gourmette 
 
Pour tout mors dont le montant et les rênes sont attachés au même anneau, que celui-ci soit libre ou fixe ; le comportement du mors dans la bouche est le même. Pour tout mors dont le montant est attaché au dessus de l’anneau où est attachée la rêne… je pense que vous avez compris le principe !
 
On observe en revanche entre les types d’anneaux une différence dans la rapidité des stimuli. Ceci est en partie lié à la vitesse de rotation de l’axe de l’embouchure vis-à-vis de son type d’anneau.
 
Les anneaux libres par exemple sont très rapides, les actions sont directes entre action de la main et la sensation qu’en a le cheval. Les anneaux fixes sont plus lents, avec un temps de latence entre action de la main ⇿ sensation côté cheval. Les semi-libres, libres et les branches sont rapides.
 
Ces fonctions sont-elles nécessaires  ? De mon point de vue, pas vraiment. D’ailleurs, je n’ait dans mes mors d’essai quasiment que des anneaux chantilly. Dans la manière dont je travaille, je préfère obtenir ces critères de rapidité et/ou d’encadrement directement via la forme de l’embouchure.
 
Pour moi, 98% du taf se passe en bouche, les anneaux étant une option complémentaire, un « plus » en cas de besoin !
 
Parmi tous les matériaux disponibles pour les embouchures, il y en a un qui sort régulièrement du lot : le titane.
 
C’est un métal de transition que j’avais laissé pas mal de côté au tout début de mon activité de conseil. L’expérience faisant, ce matériau est désormais l’un de mes grands chouchous ❤️ et pour cause : il a plein d’avantages.
 
Ses plus :
– Très, très, TRÈS léger ! 
– Résistance à toute épreuve, quasi indestructible.
– Un mors en titane c’est un investissement à trèèèès long terme !
– Excellente biocompatibilité, du fait de son immense résistance et propreté. 
– Propreté  ! Les germes, spores, bactéries et compagnie ont bien du mal à s’installer et donc à se développer.
– Absence de composés oxydables et donc de « goût », neutre.
 
Ses moins : 
– Très difficile à travailler
– Matière première chère : rareté d’une vraie qualité et coût élevé !
– Reste assez tiède en bouche. 
– Incompatible avec certains types d’anneaux.
– Absence de composés oxydables et donc de « goût », neutre.
 
Vous remarquerez que la question du « goût » est dans les deux catégories, car ça peut être un avantage comme un inconvénient selon les préférences du cheval.

 

Comme on en entend parler de plus en plus de ce terme, certaines marques sont en passe d’en faire uuuuun…  ⭐ argument commercial ⭐.

Bon, jusqu’ici ça n’est pas très étonnant, c’est du marketing après tout.

MAIS il y a un mais, j’aime toujours pas trop qu’on prenne les cavaliers pour des pigeons. Donc quand on leur offre l’argumentaire « Ce mors est d’une parfaite biodisponibilité » je dis non, je regrette ça va pas être possible.

Donc, c’est quoi la biodisponibilité ? Il s’agit très « simplement » d’un terme désignant la possibilité pour une substance de franchir les barrières physiologiques et se répandre dans l’organisme et les organes pour y devenir actif.  

C’est ce que l’on cherche dans la pharmacocinétique des médicaments par exemple, pour que leur(s) principe(s) actif(s) entrent en interaction et agissent. Well, maintenant que c’est dit je pense que vous voyez le problème ! Quand on met un mors dans la bouche de son cheval on fait surtout en sorte que son matériau ne soit PAS ou PEU biodisponible !

Par contre, on cherche à ce qu’il soit biocompatible.

Ceci pour s’assurer de son innocuité et son absence d’effet délétère sur les organes et donc la santé de nos chevaux. En outre, seule les études en orthodontie humaine nous donnent des indications sur la compatibilité d’un matériau (alliages ou polymères) pour un mors avec l’organisme ; à la fois sur une durée prolongée ET en milieu humide ionique et enzymatique.

Et pour plus d’infos : Quelle matière pour mon mors ? 

La briderie

Souvent, le bridon est considéré comme simple accessoire. On ne lui prête pas beaucoup d'attention. Et pourtant : il prend place sur la tête du cheval, est en contact avec des structures fines et sensibles de la tête... Et il restreint le mouvement et les degrés de liberté du mors ! Alors ici on ne boude pas la briderie : bridon, bride, rênes, systèmes sans mors... On passe au crible les éléments de harnachement !

Il fait beau, il fait (très) chaud et vos cuirs de briderie souffrent peut-être un peu de la météo. Je vous donne dans ce post quelques astuces pour entretenir efficacement vos cuirs et surtout – parce que tout le monde n’en est pas fada – éviter la corvée de l’entretien (vous savez : celle où vous sacrifiez une serviette de bain et une brosse à dents et où votre table club house peut se transformer en piste de bobsleigh tellement elle glisse. Je sais que vous savez 👀)

Pour une fois, la phrase sous l’image d’illustration parle d’elle-même. Le maître mot est en effet la régularité !

Un coup de chiffon sec (un vieux t-shirt, un microfibre) après votre séance permet en effet d’éliminer une grande partie de la poussière et de la transpiration (la votre et celle de votre cheval). L’humidité et l’abrasion étant les pires ennemies de la longévité du cuir, ça vous enlève déjà un certain nombre de soucis et peut reculer d’autant le sacrifice de votre serviette de bain.

Ensuite, il ne faut pas attendre que votre bridon vous hurle qu’il a soif avant de passer par la case savon glycériné : il vaut mieux prévenir que guérir 💦. Toujours pour pas s’embêter, je vous recommande d’avoir un gant (en polaire ou en moumoute par exemple) que vous humidifiez et glycérinez. Il vous suffira de passer un coup sur votre bridon en insistant un peu autour des boucles pour effectuer un nettoyage sommaire.

De façon générale, côté nettoyage du cuir de BRIDERIE (la selle, c’est un peu différent) et pour pas vous embêter, rien de très sorcier :
– Un coup de chiffon sec après chaque utilisation pour enlever la poussière.
– Une fois par mois (ou plus, selon fréquence d’usage) nettoyage au savon glycériné.
– Une à deux fois par an, graissage à l’aide d’un baume nourrissant. De façon générale (mais ça dépend du cuir) l’huile n’est pas nécessaire et ne servira pas au cuir de briderie.

Vous voilà parti(e) pour de la briderie qui dure et qui shine bright like a diamond !

Les systèmes « sans mors », autrement dit des ennasures, agissent directement sur les structures rigides de la face du cheval, via une muserolle « agissante ». Dresser une liste exhaustive de ces systèmes et leurs avantages/inconvénients/précautions ici serait fort audacieux, on va donc regarder ici les deux systèmes les plus courants que sont le side-pull et le hackamore (qui ont déjà MOULT variations possibles !)

Les side pull sont constitués d’une muserolle comprenant deux anneaux pour accrocher les rênes bilatéralement. Les hackamores fonctionnent sur le même principe mais les anneaux sont remplacés par des branches de différents types (anglaises, flower, BB…) et ne permettent généralement (sauf exeptions, as usual) pas d’actions d’ouverture des rênes.

Le choix de l’un ou de l’autre va dépendre, une fois encore, de ses besoins. Si on a besoin d’actions bien dissociées et de pouvoir agir avec les mêmes effets de rênes qu’en mors, alors le side-pull est un choix logique. Si l’on a besoin de travailler « au contact », c’est le cas aussi.

Travailler avec un hackamore suppose que les actions de rênes sont brèves et synchronisées (action des deux rênes ensembles, pas ou peu d’effets). Moins adapté pour des activités comme le dressage, il peut être un outil intéressant pour d’autres disciplines car son mode de fonctionnement est très rapide.

☝️Important : les muscles de la face où agissent les muserolles, contrairement à la langue, ne peuvent pas dévier les pressions. Il faut alors choisir une muserolle capable de diffuser ces dernières, exercées via les rênes. Une muserolle plate, souple (mais pas chewing-gum !!) et large (mais pas trop !!) est plus performante à cet effet. Enfin, une fermeture sous auge est à privilégier si possible pour limiter le mouvement latéral du bridon.

La muserolle d’un side ou d’un hackamore se règle comme n’importe laquelle : une fois ajustée en hauteur et bouclée, il faut 1.5 cm entre l’os nasal et elle (infos sur les réglages ici : https://www.bit-fitting.fr/vilaine-muserolle/ !)

Votre cheval ne supporte pas le contact du bridon sur sa nuque ? Une fois toute cause physique/traumatique écartée, il faut chercher le coupable !

Si le matériel rend la nuque sensible (par exemple une têtière tout le temps dans les oreilles, une mauvaise répartition des appuis…) alors on va veiller à changer les éléments dysfonctionnels. Dans 95% des cas où l’inconfort est avéré, ce n’est pas la têtière le problème mais… le frontal 🧐

Têtière et frontal sont interdépendants : l’adaptation et le réglage de l’un influe sur l’autre.

Quelques conseils d’adaptation :
– Une têtière plate et qui ne soit pas trop large (30 mm max) fera un très bon job. Il est parfaitement inutile de miser sur des têtières très larges, très découpée, très déportées… Dans la majorité des cas, ça ne colle pas à la nuque (tous les chevaux n’ont pas une nuque longue, large et plate !)

– Rappelez-vous que c’est votre frontal qui permet ou non à votre têtière d’être efficace et qu’en changer 20 fois pour des toujours plus complexes sans changer le frontal revient à mettre un pansement princesse Disney sur une fracture ouverte 🤡

– Un frontal de la bonne longueur (voir seconde illustration) et d’une forme adéquate. La forme vague ou V sont des formes adéquates, les frontaux droits sont à brûler au bucher (oui, ici c’est la violence), ils ne font pas le job

– Point passage de têtière : ce n’est pas déconseillé de faire un passage de têtière, comme ce n’est pas particulièrement conseillé d’en faire un. En revanche, si passage de têtière il y a : il doit être entretenu !

Pour moi, le frontal c’est LA pièce maitresse du bridon. Le meilleur bridon du monde, le mieux conçu, le mieux réfléchi…n’est rien si son frontal n’est pas le bon (c’est du vécu…Fabricants, selliers, marques : entendez cet appel !). À l’inverse, le plus simple des bridons a de forte chances de bien matcher si son frontal est OK avec la « topographie crânienne » de votre cheval.

 

Vous avez toujours les poignets cassés ? Votre coach est parti en dépression à force de vous dire de vous redresser ? Ce qui va suivre peut vous intéresser !

En effet, la pleine fermeture de tous les doigts sur et/ou sous les rênes assure à elle seule la verticalité des poignets ; qui permet de réaxer les coudes au corps ; qui permet d’obtenir un thorax ouvert et maintenir une posture redressée du haut du corps. #lepouvoirestdansvotreauriculaire Pour obtenir tout ça, vous pouvez soit le conscientiser 400x par séance et envoyer votre coach en HP ; soit vous faire aider par…vos rênes !

La facilité (ou non) avec laquelle vous allez pouvoir tenir vos rênes dépend en premier lieu de leur largeur et épaisseur ; il faut donc les choisir en relation avec la taille des mains du cavalier. Jusqu’ici je pense que ça paraît logique à tout le monde. Mais il y a autre chose ! En effet, la tenue de vos rênes fait appel à des mécanismes psychomoteurs parfaitement inconscients et à un critère bien plus subtil : le matériau et son coefficient de friction.

Quésaco ce truc encore ?

Et bien c’est la force de glissement et la force de maintien exercées par deux surfaces en contact. En gros, vos mains ont un coef de friction (assez haut) et les rênes en ont un aussi, qui peut être bas (ex : rênes en cuir) ou haut (ex : rênes en caoutchouc). La surface du matériau est importante car elle peut tromper votre cerveau 🧠 sans même que vous vous en rendiez compte.

Les expérimentations que j’avais faites dans le cadre de mon étude expérimentale pour la certification de Bitting Analyst de la @neue_schule_bits vont dans ce sens, avec une différence maximale entre des rênes en cuir lisse et en caoutchouc de même épaisseur de plus de 10N (environ 1 kg) pour certains cavaliers ! 😮 Pour résumer, le choix des rênes n’a donc rien d’accessoire (vous l’avez ?) et ces dernières peuvent vous amener des facilités non négligeables à cheval !

Est-ce que « l’anatomique » et « l’ergonomique » apporte une vraie plus-value sur le matériel d’équitation ? Oui et non !

Le fait est que « l’anatomique » et « l’ergonomique » clefs en main, ça n’existe pas vraiment. Admettons que je veuille créer une têtière « anatomique ». Je vais d’abord devoir me demander quelle est ma cible, l’utilisateur ?

Pour notre exemple, on va dire que je cherche à produire une têtière qui puisse convenir à des chevaux ayant une nuque étroite, haute et longue. Je vais donc chercher quelles races de chevaux possèdent ces caractéristiques. Disons que j’en trouve 3 : les PSAr, les DSA et les AA. Pour savoir comment placer mes éléments « anatomiques », je vais prendre mes données dans un échantillon suffisamment grand (disons N=150) de chaque catégorie et de chaque race.

Je me retrouve avec 450 individus et 1350 données, que je vais étudier (écarts, moyennes, médianes, fréquences, etc…). Avec toutes ces infos, j’ai produit une têtière qui convienne à cette population, la plus large possible. Le cavalier d’un Pur sang arabe dans ces intervalles sera bien satisfait d’avoir investi dans ma têtière, qui ajoute effectivement un petit plus niveau confort à son cheval (si et seulement si l’ensemble du matériel est cohérent, bien entendu).

Mais si ma têtière « anatomique » est achetée par le cavalier d’un Demi-trait Breton ou d’un SF à la nuque carrée ; dont le morphotype est à l’opposé de la cible ; ça n’ira pas. Oui, elle est anatomique mais pas pour lui (😢).

Là est la limitation de ce qui est vendu comme étant du matériel « anatomique » ou « ergonomique ».
Pour que ça le soit pour tout le monde, cela voudrait dire que tout le monde est fichu pareil 🤷‍♀️ Et ça, on sait que ça n’est pas du tout le cas !

 

Vous êtes-vous déjà retrouvés face à cette situation : vous avez terminé votre séance, vous rentrez à l’écurie et au moment de retirer le bridon votre cheval ne veut pas vous rendre le mors ? 🤔

Votre cheval garde la bouche fermée et refuse catégoriquement que vous lui retiriez son bridon.

Pourquoi ?

Une explication à ce phénomène peut être « tout simplement » l’appréhension. En effet, comme expliqué dans cet article, les dents du cheval son beaucoup plus sensibles que les nôtres car le cément qui en compose la périphérie est composé pour environ de moitié de matière organique ☝️

Si le mors a pu cogner contre les incisives au moment de le retirer ; alors le cheval peut en avoir gardé un amère souvenir et tente de se prémunir de tout inconfort en n’ouvrant plus la bouche.

Il faut alors rassurer le cheval, rendre le geste le plus anodin et confortable possible, notamment en veillant à ne pas entrer en contact avec les dents et en récompensant la moindre ouverture / amorce d’ouverture de bouche.
👉 Pour tout ce qui est renforcement, gestion de la récompense, etc… je ne peux que conseiller @bloomingridersfr et le blog @dunchevalautre pour des pistes de travail en ce sens, adaptés à la psychologie de son propre cheval !

cheval qui baille

 

L’ATM (Articulation Temporo-Mandibulaire) est l’articulation qui relie crâne et mandibule. Tout ce qui se trouve autour et en arrière des ATM forme une zone très importante dans la gestion de l’équilibre du cheval ⚖

Il est indispensable que les ATM puissent librement bouger. Si ces dernières sont contraintes, l’équilibre du cheval peut être compromis, l’activité musculaire s’en trouve altérée. Essayez donc de vous détendre quand votre mâchoire est crispée, c’est un tantinet compliqué ! La facilité et la qualité du travail latéral peuvent également s’en trouver compliquées.

Tout ce que je raconte là rejoint plus ou moins ce que je vous raconte déjà dans cet article dédié à la langue.  Si les ATM sont restreintes dans leur mouvement trop longtemps, le cheval peut develloper des compensations et certains blocages deviendrons alors récurrents 🦴 Si l’osteo/kiné/véto/… qui suit votre cheval en manuel doit travailler systématiquement autour du garrot, d’une épaule, de la nuque ou des ATM… Il faudra probablement s’intéresser à :

  • La place que prennent le ou les mors dans la bouche : la liberté de la langue
  • Au réglage de la muserolle ou du side pull
  • La qualité du contact
  • Aux restrictions des tables dentaires (dentiste +++++ !)

Lorsque le cheval bouge, qu’il soit monté ou pas, les mâchoires bougent. En fait, toutes les articulations bougent ! Il faut veiller à conserver cette liberté de mouvement sans exagérations, dans un sens comme dans l’autre. Ni trop, ni pas assez ! En effet, un cheval vraiment très « bavard », qui baille sans arrêt ou croise les mâchoires s’abîme également les ATM. Il faudra indiquer à ce dernier qu’être mobile c’est bien mais pas trop et – à l’inverse – donner au cheval muet l’occasion de se mobiliser.

Dans les deux cas, c’est un travail sur l’équilibre et le matériel qui s’impose !

 

Parlons de quelque chose qui me fâche : le manque de justesse et de pertinence des référentiels choisis pour parler des mors 🤦‍♀️

Je crois que nous avons tous déjà été face à des images/vidéos où l’on s’en cogne visiblement royalement du référentiel ; voire de la réalité physique du monde qui nous entoure. Il n’est donc pas rare de tomber sur des images comme celle qui illustre mon propos aujourd’hui : un mors « posé là », sans bridon, sans rênes – et même sans cheval ! – sur une mandibule nue, d’un cheval sans langue (le pov’).

Tout cela semble anodin mais pour moi il n’en est rien. J’ai pu remarquer à quel point ces images déforment le propos, diabolisent l’outil, participent à l’incompréhension.. 

Remettons du contexte : à cheval il est quand-même rare de poser le mors tout seul dans la bouche. Il est tenu par les montants du mors, qui l’orientent et exercent une force sur lui (et font parti d’un autre système !). La paire de rênes est aussi *un peu* importante, puisqu’en agissant via elles, on impacte le comportement du mors et on change magnitude et direction des forces et leurs résultantes.

Pour finir, on oublie un élément HAUTEMENT important : la langue ! Ben oui, j’arrête pas de vous en parler et si vous avez bien suivi, cette dernière est loin d’être épaisse comme une semelle de chaussure…Elle prend quasi la totalité de la cavité buccale ! N’oublions pas qu’elle est aussi dotée d’une force phénoménale ; son élasticité et sa résistance peuvent changer en une fraction de seconde, faisant changer par la même les forces exercées sur le mors.

Vous l’aurez compris, représenter ces systèmes est compliqué. MAIS, ce n’est pas une raison pour les représenter n’importe comment ! Soyez donc vigilants quand vous cherchez des infos et demandez-vous : est-ce que la représentation que j’ai en face de moi est fiable ?
Ressemble t-elle à la réalité ?
Paraît-elle logique ? 🧐

Et si non…Passez votre chemin !

Le contact

Au final, tous ces outils dont nous parlons ici, les mors, la briderie, les systèmes sans embouchures, servent une seule aide équestre : le contact. Code constitué uniquement de pressions et d'abscence de pression et ce quel que soit l'outil utilisé, le contact est une bien étrange façon de communiquer. Dans cette catégorie, on s'avance un peu plus dans l'exploration de cette dernière. Et on décripte le code !

Et si on parlait de posture à cheval (ou à poney), de problèmes de vue, de correction et de performances motrices et sportives ? Allez, faisons ça !
 
Comme 70% des humains adultes, vous êtes peut-être concerné-e-s par des gênes visuelles diverses, corrigées ou non par des dispositifs internes comme des lentilles ou externes comme des lunettes 👓 Les divers problèmes de vue sont incommodants, voire handicants pour un certain nombre de tâches quotidiennes, comme la lecture et l’écriture. Mais pas que (malheureusement !). Ils ont également un impact variable sur la concentration, le stress, l’équilibre… et, c’est ce qui va nous intéresser ici en conséquence : sur la posture.
 
La posture, c’est quelque chose de complexe car c’est composé de multiples interrelations, dont la vue. Nos yeux sont de formidables capteurs et ils ne servent pas qu’à capter l’extérieur : il se passe aussi nombre de choses en interne, que notre cerveau super-giga-ordinateur-de-ouf s’emploie à déchiffrer 🧠 Double rôle endo et exo capteur, hyper classe. Les yeux sont en outre pourvus de muscles à l’instar d’autres segments de notre corps, qui peuvent au même titre que les autres présenter des « défauts » de tension, de positionnement, des faiblesses…Liste non exhaustive.
 
Ainsi, porter votre correction visuelle « de tous les jours » à cheval peut avoir une incidence réelle sur vos performances et vos variations de postures en général, l’évaluation des distances et hauteurs, etc… Attention ! Un verre proche d’un œil en cas de chute c’est dangereux. Si vous souhaitez porter vos lunettes pendant le sport, faites vous absolument accompagner par votre opticien.
 
Et pour en partir ensemble à la découverte d’une facette parfois (ok, souvent) négligée en ergonomie du sport et en équitation, que l’on ait une correction ou non, la relation entre « Poney, binocles & performances » c’est juste ici : https://www.bit-fitting.fr/poney-binocles-performances/ 
Un jour, au détour d’un scroll… euh, d’une veille technique 😅je suis tombée sur une bien jolie citation. Je ne sais d’où elle vient ni à qui on la doit (si vous avez des infos) mais elle m’a beaucoup parlé :
 
 » Vos mains ne sont pas pour contrôler le cheval mais simplement pour ressentir ses pensées  » [trad.]
 
C’est cette notion de contact, si simple et si complexe en même temps, si technique et si émotionnelle à la fois, parallèlement si palpable et si invisible, qui est si fascinante dans la pratique équestre. Ho, bien sûr, le reste des aides dont on dispose à cheval n’est pas en reste. L’équitation c’est une combinaison complexe et subtile de nombreuses choses, un savant équilibre que l’on passe une vie à rechercher. Mais ce thème là, le contact, c’est quand même vraiment particulier !
 
Ou comment établir une codification riche et claire entre une main humaine et une bouche, un nez, une encolure d’une autre espèce. Et tout ça, grâce à l’application d’actions somme toute assez binaires : pression & absence de pression.
Incroyable ce moyen de communication quand on y pense, non ?
 
🎼Trouver les outils pour parvenir à cette partition sans fausses notes est un exercice tout autant passionnant, je puis vous l’assurer. Je me régale de trouver la plus pointue des solutions pour un sportif exigeant, comme je me régale de trouver la plus confortable des solutions pour un ami bienveillant.
 
Et vous, quel regard portez vous sur la notion de « contact » ?
Trouvez-vous facile de travailler cette aide en particulier ? Si vous avez des astuces, mettez les en commentaires !
 
Il y a un exercice sympa à faire si vous pensez avoir un contact trop fort : tenez vos rênes à la française, c’est à dire en faisant passer les rênes au niveau de vos index et en les faisant sortir côté petit doigts. Tenir ses rênes ainsi inversées exerce une contrainte plus importante dans les poignets. Si vous tirez, que votre main est trop forte, vous vous en rendrez vite compte !
Pourquoi cette action à priori anodine devrait faire l’objet d’un regard critique ?
 
Agir à distance sur le mors en amplifie les actions, y compris les mauvaises. Le mors est un outil relativement technique et les infos ainsi « augmentées » des effets à distance perdent en qualité, en confort et en sens (= stimuli qui ne veulent « rien dire »). Utiliser un mors pour longer ne présente donc pas plus d’avantages que de risques.
Bof bof.
 
Comment on fait alors pour longer en ne se rendant pas potentiellement désagréable dans la bouche de son cheval ?
 
L’idéal est d’utiliser des outils spécifiquement faits pour ça, comme le caveçon. Ce dernier est étudié pour être stable et répartir ces forces créées par la longe sur la totalité de la tête. Il vous faut le choisir semi-rigide à rigide et en cuir de préférence. Problème : un bon caveçon, c’est rare et lorsque l’on a trouvé, ça peut être cher (pour plein de très bonnes raisons cela dit, notamment que c’est une confection difficile) et donc pas super adapté si on longe occasionnellement ou quelques minutes avant de monter par exemple.
 
Une autre alternative est le side pull. Autre alternative encore, le licol plat, ajusté plus près que pour son usage habituel. Enfin et si vraiment, pas le choix, vous devez longer en mors, utilisez une alliance au plus près du menton qui tienne les deux anneaux ensembles. C’est pas fou pour le dégagement de la langue mais si vous longez comme ça un bref instant avant de monter par exemple, ça limitera un peu les risques. Vous pouvez aussi longer avec la longe en Colbert, mieux pour le dégagement de la langue mais à proscrire totalement si votre cheval “jette son feu” à la longe ! Enfin, vous pouvez aussi accrocher la longe sous votre muserolle, directement ou en glissant un anneau par exemple.
 
Dans tous les cas, n’accrochez jamais la longe sur l’anneau intérieur du mors seul !
Vous avez un âne, un mulet, un baudet ou votre cheval ne travaille pas et vous pensez donc qu’il n’a pas besoin de voir un dentiste ?
 
Que nenni ! ☝️
 
La structure de la dent du cheval n’est pas identique à la nôtre et ceci explique sa sensibilité si particulière. En effet, l’émail n’y est présent qu’en couche fine autour des structures internes. Les prémolaires et les molaires ont, elles, ce que l’on appelle la “dentelle” permettant au cheval de broyer la nourriture sans se faire mal. En dehors de ces zones, les dents sont sensibles, BIEN PLUS que les nôtres.
 
La seconde particularité, c’est l’hypsodontie (de quoi vous la péter au prochain repas des écuries), soit la raison pour laquelle votre cheval voit aussi souvent le dentiste que vous (normalement !). Les dents poussent pendant plusieurs années.
L’usure naturelle de ces dents qui poussent sans cesse se fait normalement au fil de la mastication. Sauf que l’alimentation et/ou les morphos actuelles des équidés ne permettent pas toujours cette usure, ni l’homogénéité de cette usure. Le souci c’est que, décalage ou non, usure normale ou non, les dents continuent de pousser ! Si il n’y a pas d’antagonisme durant la mastication, apparaissent des surdents (en latéral) et/ou des dominances (en longitudinal) qui peuvent verrouiller le mouvement de la mâchoire et/ou blesser votre cheval.
Cette contrainte augmente certains risques : douleurs, sous-alimentation, mauvaise assimilation, détresse psychologique…
 
En conclusion, qu’ils travaillent ou non, c’est le dentiste le patron ! 🦷
 
RDV sur le blog dans l’article « La bouche de mon cheval, son dentiste et moi » et n’hésitez pas à discuter avec votre dentiste équin. Ils ne mordent (presque 😈) jamais et se feront dans la plupart des cas un plaisir de vous montrer ce qu’ils fabriquent.
Version courte : rappeler votre bit fitter annuellement pour un contrôle n’est pas nécessaire. Et pour savoir pourquoi👇
 
La raison pour laquelle vous faites revenir votre saddle-fitter pour vérifier régulièrement votre selle, c’est que la musculature change énormément au niveau du dos, épaules et thorax. Hiver rude, arrêt, progression fulgurante, abcès qui a fait boiter, changement de parage et PAF, les équilibres sous la selle peuvent avoir changé. Concernant mors et bridon, il n’en est rien. Après un développement jusqu’à environ 7-8 ans, les sutures crâniennes se sont ossifiées, les dents définitives sont en place et leur structure et orientation relativement identique jusqu’à…allez, 25 piges et plus.
 
Il n’y a donc pas de raison structurelle – contrairement à la selle – de faire vérifier annuellement votre embouchure (mais les dents de votre cheval OUI). Quant à votre bridon, vérifiez vos réglages régulièrement, si tout roule au départ, pas de raison que ça ne continue pas de rouler.
 
En revanche ! Il peut y avoir des raisons techniques qui qui amènent à réévaluer votre matériel. Eh oui, une 2e, 3e, ou + visite d’un bit fitter n’est pas inutile, au contraire. En effet, votre équitation évolue dans le temps ! C’est là qu’il y a bon nez à regarder : améliorer la performance technique pour faciliter la communication. Elle peut, en fonction de votre évolution, avoir besoin de se préciser, de disposer de plus de stimuli, être plus rapide, mieux latéralisée…
 
… Ou pas !
 
Le contact étant totalement dépendant de l’efficacité de vos autres aides à cheval, finalement, la technicité intrinsèque de votre matériel peut se révéler assez secondaire. Le mieux reste donc de vous écouter, d’écouter votre cheval et vos besoins/envies du moment !
 
L’interaction supposée entre l’embouchure et les barres de votre cheval est un sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et continue à en faire couler. Pendant que certains fabricants utilisent le contre-argument pour vendre leurs produits, d’autres ont même poussé le sujet jusqu’à faire des empreintes des barres inférieures du cheval pour leur adapter le mors.
Mais cet intérêt est-il vraiment justifié ?
Le mors touche-t-il effectivement les barres ?
 
Les barres, recouvertes des gencives, sont richement innervées au niveau sensoriel et l’épaisseur des tissus tout comme l’absence d’innervation motrice ne permet pas la déviation des forces (à contrario par exemple de la langue, qui en a la capacité).
Ce sont donc des zones très sensibles et on comprend aisément l’intérêt de les ménager.
 
Et finalement, les ménager, on le fait assez naturellement, sans s’en rendre compte…
 
Tout simplement car dans des conditions normales d’équitation, le mors n’entre pas en contact avec les barres.
Et agit encore moins dessus ! 🙃
 
En effet, un mors un minimum cohérent (c’est à dire adapté à votre cheval et dégageant suffisamment la langue), monté sur un bridon correctement réglé et qui va l’orienter dans ses mouvements (on a rarement le mors posé directement dans la boche sans montants pour le supporter 🤷‍♀️) et une langue qui prend toute la place dans la cavité buccale fait la moitié de ce job de préservation.
L’autre moitié c’est vous qui la faites, en montant à cheval avec des mains à leur place ou presque et en travaillant à la justesse de votre contact 🤝
 
Vous avez haussé le sourcil en lisant ces lignes ?
C’est tellement passé dans le langage courant que c’est tout à fait compréhensible. Un article de blog fait en collaboration avec @Cheval Ta Race pour les illustrations est dédié à cette thématique précise sur le blog et se nomme, sobrement, « Le mors et les barres ». Cliquez sur le lien pour accéder au blog et le lire !
 
La présence de salive à la commissure des lèvres est communément acceptée comme étant un signe de bonne connexion entre la main et la bouche du cheval et de décontraction.
 
Qu’en est-il vraiment ? 🤔
 
Dans la nature, la présence de salive et le réflexe d’insalivation et déglutition sont tantôt assimilés à la décontraction, tantôt au stress, tantôt à la soumission… Et son apparition comme sa disparition peuvent être corrélés à ces états. Mince ! Le fait de mâcher (et saliver) sans présence de nourriture peut donc être un indicateur de beaucoup d’états différents.
Difficile de statuer.
 
Dans le travail monté, qu’il le soit avec ou sans mors, il faut pouvoir observer ce que l’on appelle une « bouche fraîche ». Par ce terme, il faut entendre que l’on cherche à observer une bouche qui est humide, avec une lubrification suffisante et associée à des mobilisations de la mâchoire 💧 En effet, l’absence totale de salive est rarement bon signe, mais la présence de salive en trop grande quantité suggère également une situation anormale, notamment l’impossibilité pour le cheval de déglutir régulièrement et correctement. Cela peut être dû à des facteurs exogènes comme le réglage du matériel, ou à une situation dans laquelle la respiration est priorisée (par exemple un sprint sur le cross).
 
Dans la mesure où une bouche fraîche devrait être obtenue avec ou sans mors, on peut également se poser la question de l’utilité de la stimulation de l’insalivation par les matériaux des mors, leurs « goûts » et autres pâtes et artifices visant à l’augmenter. En fait, les recherches menées sur le sujet vous indiqueraient plutôt de conserver votre argent, ces méthodes ayant un très faible niveau d’intérêt (comme de preuves).
 
Insuffisante pour juger, seule, de la décontraction du cheval, vous pouvez en apprendre plus sur ces histoires de bave, de salive, de glaviouse dans l’article dédié, sur le blog
 

Dans les problématiques à cheval, il y en a une qui est relativement fréquente : le cheval qui lâche son contact. Mais parfois, il n’est pas le seul ! Il arrive en effet que ce soit le cavalier 👋

Cette situation advient souvent dans 2 cas :
– Le cavalier se sait avoir une main relativement dure et/ou peu efficace
– Le cheval a des difficultés à passer à l’allure supérieure

En conséquence le cavalier rallonge ses rênes, délaisse son contact. Problème : cette situation n’aide pas beaucoup le cheval. Si votre cheval a naturellement tendance à reporter son équilibre vers ses épaules ou à charger l’avant-main, c’est qu’il a généralement aussi tendance à avoir des difficultés dans le report de poids vers les postérieurs (souvent à cause d’une ligne abdominale un peu flemmarde, mais c’est un autre sujet). Le fait de ne plus avoir de « repère » et d’exploser un peu le cadre de fonctionnement des charnières antérieures en lâchant le contact n’aide ni à sa stabilisation, ni à l’encouragement de l’exploration de l’équilibre longitudinal (et donc, au report de poids vers les postérieurs dont on parlait plus haut).

Tout ceci se travaille et une partie du matériel peut être facilitatrice :
– Une selle dans laquelle BIEN s’assoir, car il n’est pas de bonne main sans bonne assiette (déso)
– Une paire de rênes dont la préhension facilitée aide à la verticalité et à la stabilité (voir post « Les rênes, on s’en soucie ? » plus bas ici)
– Un mors qui limite la répercussion de certaines actions de rênes de la part du cavalier (latéralement, avec un mors simple brisure, globalement avec un mors droit ou bloqué par exemple)

L’absence de contact est aussi préjudiciable pour vos objectifs techniques d’un contact déséquilibré : l’essentiel, c’est de pouvoir suffisamment « sécuriser » tout le monde, pour que le cheval soit en confiance vis-à-vis du contact et que le cavalier soit à même d’utiliser ledit contact pour donner des informations lisibles à son cheval.

cheval bouche ouverte
 
Problème de contact courant et difficile à cerner, un cheval qui passe la langue envoie un message: quelque chose ne va pas.
Il existe des solutions, mais elles peuvent être difficiles à cerner. Je vous explique tout ça !
 
⚠ N’essayez PAS de bloquer mécaniquement la langue ou de maintenir la bouche fermée. C’est préjudiciable physiologiquement et c’est contre-productif: problème masqué mais pas résolu ➡ risque d’empirer.
 
Comme pour tout problème, il va falloir répondre (ou tenter) à cette question : quelles en sont les causes ? Un cheval qui passe la langue, ça peut être l’expression d’un inconfort, une douleur, une peur ou une appréhension, de l’ennui…mais aussi d’autres facteurs entremêlés.
Au niveau du mors, que faire ?
  • Chercher à ce que les actions de l’embouchure soient claires, confortables et rassurantes
  • Donner un max de place à la langue
  • Prioriser les préférences du cheval
  • Supprimer les mouvements qui créent de l’appréhension.

Si votre cheval passait la langue seulement par inconfort lié au mors, le problème sera réglé. Si non, il faudra chercher une autre cause conjointe. Comme mentionné plus haut, la sortie de la langue (ou sa conservation en dehors de la cavité buccale) peut aussi être l’expression d’autre chose, qui n’est pas relié au mors.

Pour l’anecdote, 80% des chevaux que j’ai vu en consultation pour ce soucis avaient en fait des acidités, voire des ulcérations gastriques. Parmi le % restant et par fréquence d’apparition les problèmes parallèles étaient : selle inadaptée (et oui ! Voir cet article sur les chaînes posturales), association d’un TIC à l’air ou à l’appui, mors inadapté. C’est donc (une fois n’est pas coutume) une recherche globale !. Il faut également savoir que dans ce type de problèmes, la notion de suivi est hyper importante : si le soucis n’est pas réglé en « primo-séance », un programme peut vous être proposé par les pros qui vous entourent pour faire évoluer positivement la situation dans le temps.

 

Parfois, on est solo pour essayer du matériel. Bien qu’il soit plus aisé (et plus économique) de faire appel à un conseiller EE ou à un bit fitter, il y a des fois ou on ne peut/veut pas être accompagné. Et dans ces moments là, il y a quelques astuces à connaître !

💡 Premier conseil : essayer le nouvel outil après l’échauffement. Le but du jeu est que votre cheval soit « chaud » musculairement et mentalement prêt au travail. L’échauffement peut se faire avec votre matériel habituel monté et/ou à la longe : le but final est le même. Après l’échauffement, vous pourrez mettre pied à terre, installer le nouvel outil, le régler puis (re)monter à cheval.

💡 Le second conseil une fois à cheval, c’est de laisser d’abord votre cheval marcher rênes longues, dans un pas ACTIF. C’est une étape clé dans vos essais. Ceci permet au cheval de découvrir et commencer à explorer ses possibilités sans contraintes. Une fois tout le monde suffisamment à l’aise, vous pourrez remonter sur vos rênes.

💡 Conseil intermédiaire : évitez de focaliser votre attention sur la tête de votre cheval ! Concentrez-vous sur votre tracé, position, sensations, respiration…ça ne doit pas être perçu comme quelque chose de trop important dans votre esprit au risque de créer des tensions.

💡 Et enfin : faites simple ! Quand on change d’outil, on change plein de paramètres qui demandent des adaptations : elles sont demandeuses en énergie et en attention. Privilégiez donc des exercices simples durant vos essais pour ne pas complexifier inutilement les choses. Bonus : si votre cheval est à l’aise et réussi les exercices demandés, vous entrez dans un système de gratification créant des associations positives : « nouvel outil = compréhension = succès ».

☝️ Espacez au max les changements de matériel et n’en essayez pas trop au sein d’une même séance (3, 4 max ; 1 seul au mieux) et limitez la séance à 1h MAX, échauffement compris. Et découvrez pourquoi ceci est très important ici.

 

Par exemple, est-ce que « sans mors » on peut travailler la cession de nuque et la descente d’encolure ? 🤔

C’est oui !

Pour répondre simplement à ces questions sans partir dans des questions d’équitation complexes qui ne sont plus de mon domaine d’expertise : tant qu’on ne peut pas amener un résultat uniquement avec le mors, c’est qu’on peut le faire sans. En ce sens, la plupart des activités équestres peuvent être menées en appliquant les stimuli du contact sur la structure anatomique de son choix (la bouche ou le nez) si tant est que le cheval ait reçu une éducation à la codification du contact lui permettant d’en comprendre le sens.

Cette codification est après tout très binaire si l’on regarde au niveau des actions pour la produire : pression ou absence de pression. En particulier, la cession de nuque et la descente d’encolure sont le résultat dans l’attitude et la locomotion de plusieurs choses mises en place, pas uniquement de l’action faite sur le mors. Loin de là ! On cherche d’abord à développer la force propulsive, à amener ces attitudes “par les postérieurs”. Les jambes et l’assiette sont les principales protagonistes de ces demandes, la main étant là pour “recueillir” ce qui vient de l’arrière main, on invite le cheval dans ses rênes (et devant ce genre de phrases qu’on imagine la tronche d’un non-cavalier à la lecture 😂).

Dans les deux cas, la main accompagne, cède au bon moment et ceci peut être fait autant en embouchure qu’en ennasure. Un type d’outil n’est pas fondamentalement « mieux » qu’un autre. Par contre, tous les outils ne faciliteront pas forcément la tâche ou ne seront pas suffisamment clairs.

De la même manière, un outil peut vous amener plus facilement, plus rapidement et/ou plus sainement au résultat. Le choix de l’outil ou de plusieurs (ben oui, possible aussi !) doit donc encore et toujours être adapté à son cheval, à soi ET à son équitation !

 

Je vous propose ici un passage du livre Reitlehre (Équitation) de Wilhelm Müseler, à propos de l’usage de la main :

 » On parle trop souvent des actions de la main et des effets de rênes.
Tous les cavaliers ont tendance à faire travailler leurs mains beaucoup trop. Sans doute tout le monde se figure-t-il, à tort ou à raison, être assez adroit de ses mains. On dit souvent d’un cavalier qu’il a une « bonne main ». Or la main ne peut être bonne que si elle reste fixe. Et la fixité résulte seulement d’une assiette souple et liante et d’une action énergique et correcte du rein et des jambes qui envoient le cheval sur la main passive. Il serait donc plus exact de parler d’une bonne assiette que d’une bonne main.
Certes l’action de la main est importante, mais beaucoup moins qu’on ne le pense en général. Le liant et la sobriété des actions de la main sont des conditions essentielles de la perfection en équitation. À l’inverse, il y a grand danger à se servir trop puissamment de ses mains. […] Le cavalier ne peut obtenir cette fixité totale, cette indépendance des mouvements du haut du corps que si, conscient des difficultés réelles que présente cette entreprise, il met tous ses soins à se rendre maître de ses mains […]
En équitation, fixité n’est pas synonyme d’immobilité. »

📖 Cet ouvrage de référence a été écrit dans les années 1930 et tout est scandaleusement d’actualité à l’intérieur. Travail du cavalier en premier lieu, du cheval, usage raisonné des aides et de l’équipement : tout y est. L’édition que j’ai se fait rare (édition Berger-Levrault, je l’avait cherchée siiiiii longtemps) mais si vous avez l’occasion de mettre la main dessus, n’hésitez pas !

 

Est-il possible d’avoir une action très ciblée uniquement sur les lèvres avec un mors ?

À cheval, avec un matériel adapté et dans des conditions normales d’équitation ; on agit toujours sur au moins deux structures : la langue et les commissures des lèvres. La langue prend toute la place disponible à l’intérieur de la cavité buccale et il n’est pas possible de ne pas agir dessus.

Et c’est tant mieux ! En effet, c’est la structure la plus puissante du corps du cheval (vous avez deux articles qui en parlent dans le blog : lien en bio !), capable d’une déviation colossale des forces exercées sur elle et ce, dans toutes les directions. Changer l’angle des mains peut influencer la proportion de force appliquée sur l’une ou l’autre de ces structures. Par exemple, si on lève très très haut les mains, on va agir un peu (j’insiste sur le « un peu ») plus en direction (on agit toujours « en direction » et pas « sur ») des commissures mais on agit toujours sur la langue.

👉 Cette variation va être influencée par de nombreux autres facteurs comme le type de mors, la forme du mors, la forme des structures buccales du cheval et – variable très incontrôlable – ce que fait la langue de tout ça ! En effet, la langue est ce que l’on appelle un « pivot flottant » : on ne peut pas y appliquer des vecteurs « simples » pour calculer les comportements du mors en bouche, mais plutôt une dynamique de calculs.

Compte tenu des volumes occupés et de la répartition des différents stimulis ; il est donc impossible de n’agir que sur une seule structure choisie de la bouche 🐴

What a vaste programme ! 

Dans la nature, quasiment tous les êtres dotés de 2 ou 4 jambes ont une “préférence manuelle“. C’est à dire, préférer un membre gauche ou droit pour effectuer des tâches motrices. Une tâche motrice précise est par exemple écrire, où l’on va préférer la main droite ou la main gauche ✋🤚
On peut aussi être ambidextre ou ambimane.

Pour nous sur nos poneys, on se contentera de retenir que nous avons un côté préféré et une main dédiée à la précision plus qu’une autre. Et que ce côté présente 10% plus de force de préhension que l’autre ! Votre cheval aussi a un « côté préféré »  Pas pour écrire, évidement, mais pour plein d’autres choses ! Pour eux on va plutôt parler de “préférence latérale ou diagonale“, qui va concerner 2 membres du même côté ou 1 antérieur et 1 postérieur de l’autre côté.

Ces asymétries liées aux préférences du cavalier & du cheval a des répercutions à la fois vis-à-vis des paramètres de perception et du développement moteur – et donc – sur la performance en général :

  • Perception différente entre la rêne gauche et la rêne droite
  • Un côté duquel le cheval a plus de mal à se ployer
  • Asymétrie dans le poser des postérieurs
  • Accroissement des difficultés sur le côté court.

Il existe ainsi une relation entre votre main dominante, la latéralité de votre cheval et la façon dont ces deux paramètres influencent votre tension de rênes. Mais aussi votre symétrie. Ho et comment ces deux paramètres s’influencent entre eux. Et puis comment ils influencent aussi le mouvement ! 🤯

Vraiment un vaste programme donc, avec lequel je vous propose de faire chauffer vos méninges à travers cet article : INFLUENCE DE LA MAIN DOMINANTE SUR LA TENSION DES RÊNES. Bonne lecture !

Et maintenant ?

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